Une diversité foisonnante...
Le catalogue des oeuvres de Jules Massenet rassemble à ce jour près de 500 titres : 27 ouvrages lyriques, 4 oratorios, des musiques de scène pour accompagner des pièces de théâtre, de la musique pour piano pour deux et quatre mains, de la musique symphonique (Scènes alsaciennes, de féerie, dramatiques etc…) mais aussi un Concerto pour piano, une Fantaisie pour violoncelle et orchestre, presque 300 mélodies, des duos, trios et quatuors vocaux, des cantates, des chœurs....
Après la guerre de 1870 et deux opéras-comiques, La Grand-Tante (1868) et Don César de Bazan (1872), le succès l’attend avec son premier oratorio, Marie-Magdeleine (1873), puis un autre second, Eve (1875) dont l’accueil est plus discret.
Son premier grand opéra, Le Roi de Lahore, donné à Paris en 1877, lui apporte la consécration ainsi que, l’année suivante, sa nomination comme Professeur de composition au Conservatoire de Paris et son élection à l’Académie des Beaux-Arts. Il a 36 ans !
Il compose ensuite son troisième oratorio, La Vierge (1880)
Viendront, à une cadence impressionnante (rythme soutenu qui fera écrire à Gounod : « …Diable ! Vous marchez d’un tel pas qu’on a peine à vous suivre ! ») : Hérodiade (1881), Manon (1884), Le Cid (1885), Esclarmonde (1889), Le Mage (1891), Werther (1887/1892), Thaïs, La Navarraise et Le Portrait de Manon (1894), Sapho (1897), Cendrillon (1899) et Grisélidis (1901).
C’est ensuite l’ère des créations à l’Opéra de Monte-Carlo : Le Jongleur de Notre-Dame (1902), Chérubin (1905), Thérèse (1907), Don Quichotte (1910) et Roma, l’année de sa mort en 1912.
Sans oublier, pour faire bonne mesure, un diptyque lyrique sur des livrets de Catulle Mendès créés à Paris : Ariane (1906) et Bacchus (1909) - ce dernier est le seul véritable échec de toute sa carrière.
À sa mort, Massenet laisse encore trois ouvrages achevés, Cléopâtre, Amadis et Panurge ainsi qu’un cycle de mélodies pour contralto, les Expressions Lyriques. Cléopâtre et Amadis seront créés à Monte-Carlo, respectivement en 1914 et 1922. Panurge le sera en 1913, au théâtre de la Gaîté-Lyrique à Paris.